Le penseur de la complexité et le théologien musulman face à face. L'agnostique et le croyant. Ils évoquent leurs années de formation et débattent sur l'éducation, les sciences, l'art, la laïcité, les droits des femmes et des minorités, le nouveau Moyen-Orient, le conflit israélo-palestinien, l'antisémitisme et l'islamophobie, la mondialisation et le pardon. Deux conceptions du monde en dialogue.
Nous demandons à la pensée qu'elle dissipe les brouillards et les obscurités, qu'elle mette de l'ordre et de la clarté dans le réel, qu'elle révèle les lois qui le gouvernent. Le mot de complexité, lui, ne peut qu'exprimer notre embarras, notre confusion, notre incapacité à définir de façon simple, à nommer de façon claire, à ordonner nos idées. Sa définition première ne peut fournir aucune élucidation : est complexe ce qui ne peut se résumer en un maître mot, ce qui ne peut se ramener à une loi ni se réduire à une idée simple.
La prise de conscience de la communauté de notre destin terrestre doit être l'évènement clé de la fin du millénaire. Nous sommes solidaires dans et de cette planète. C'est notre Terre-patrie.
Un entretien entre le philosophe et le sociologue qui évoque tour à tour l'économie, le Front national, l'islam, l'immigration, la mondialisation, l'Europe, la démocratie et l'environnement. Ces enjeux caractérisent la complexité de l'Occident, entre décloisonnement des consciences, conjuration des peurs, confrontation des idéaux et hybridation des imaginations.